Être maman après un parcours PMA : entre gratitude et ambivalence

Devenir maman après un parcours de PMA (procréation médicalement assistée), c’est souvent perçu comme la fin heureuse d’un long combat. Le fameux “bébé miracle”. Mais derrière les sourires, il y a aussi un autre récit, plus intime, plus nuancé : celui des émotions complexes, parfois contradictoires, qui surgissent après la naissance.

Parce que oui, être maman après une PMA, ce n’est pas toujours être comblée, disponible, infaillible. C’est aussi porter en soi un mélange de gratitude… et d’ambivalence.

On ne parle jamais de l’après

Dans les salles d’attente, dans les forums de soutien, tout tourne autour de l’avant : les injections, l’attente, les échecs, l’espoir.
Mais qu’en est-il de l’après ?
De la maternité vécue après des années à espérer sans oser y croire ?

On pense que tout sera facile.
Que l’amour comblera tout.
Et on culpabilise aussitôt de ressentir autre chose : de l’épuisement, de la solitude, des doutes.

“Tu as tellement voulu cet enfant”

C’est souvent la phrase qui enferme le plus.

Comme si le fait d’avoir tant attendu interdisait de dire que c’est dur.
Comme si on n’avait plus le droit de se plaindre.
Mais la vérité, c’est que toutes les mères ont besoin de souffler.
Et celles qui viennent de la PMA portent souvent une couche supplémentaire de pression invisible.

L’ambivalence ne fait pas de toi une mauvaise mère

Tu peux aimer ton enfant à l’infini et ressentir du vertige face à la maternité.

Tu peux être en gratitude et en épuisement.
Tu peux être fière et avoir envie de fuir 5 minutes dans la salle de bain, rien que pour respirer.

C’est humain.
Et c’est précisément ça qu’on ne dit pas assez.

Créer un espace pour déposer ce poids invisible

C’est pour ça que j’ai créé Paren’thèse.
Pour que les mères, après PMA ou non, puissent enfin dire “oui, je l’aime”, et aussi “oui, j’ai besoin d’aide”.

Un lieu pour parler de charge mentale, de pression émotionnelle, de ce qu’on ne dit pas dans les jolis récits.

Un espace où on ne juge pas.
Où l’on écoute.
on peut enfin se déposer.

Si tu es toi aussi une maman après un parcours de PMA, sache que tes émotions ont le droit d’exister. Toutes.
Même celles qui dérangent.
Tu n’as rien à prouver.
Tu as déjà traversé tant.

Et maintenant, tu as aussi le droit de respirer.
Bienvenue dans ta parenthèse.

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